NAIS

PAR LE RÉALISATEUR DE LA TRILOGIE MARSEILLAISE

UN FILM DE MARCEL PAGNOL

DISPONIBLE POUR LA SALLE EN VERSION NUMÉRIQUE RESTAURÉE (DCP)

Toine est ouvrier et valet de ferme. De plus, il est bossu et cette infirmité lui pèse car il aime en secret la belle Naïs. Celle-ci est la fille unique du père Micoulin, le métayer de la famille Rostand, pour qui il travaille.

Le père Micoulin est un veuf ombrageux, taciturne, qui ne voit en sa fille qu’une domestique attachée pour la vie à son service.

Naïs tombe amoureuse de Frédéric Rostand qui est le fils des propriétaires de la ferme. Ils vivent à Aix mais viennent passer les vacances d’été dans leur propriété. Une relation passionnée s’établit secrètement entre Naïs et Frédéric. Cela n’échappe pas au père Micoulin qui les observe et médite d’assassiner Frédéric. Il prépare alors ce qui devrait apparaître comme un accident, mais Toine intervient alors, et le père Micoulin est victime de son propre stratagème.

Naïs, ainsi libérée de son odieux père, est emmenée à Aix par la famille Rostand.

• Réalisation : Raymond Leboursier et Marcel Pagnol (selon Maurice Bessy et Raymond Chirat, « le film fut à peu près entièrement tourné par Marcel Pagnol »)
• Scénario et dialogues : Marcel Pagnol, d’après Naïs Micoulin d’Émile Zola
• Images : Charles Suin, Walter Wottitz
• Montage : Jeannette Rongier
• Décors : Robert Giordani
• Son : René Privat, Jacques Legras
• Musique : Vincent Scotto, Henri Tomasi
• Directeur de production : Jean Martinetti

(1945- Noir et blanc- France -127 mn- dcp- 1,37 – Son mono)

• Fernandel : Toine le bossu

• Jacqueline Bouvier : Naïs Micoulin
• Raymond Pellegrin : Frédéric Rostand
• Henri Poupon : père Micoulin
• Germaine Kerjean : Mme Rostand
• Henri Arius : Maître Rostand
• Charles Blavette : Henri Bernier
• Paule Langlais : Simone

Marcel Pagnol un est écrivain, dramaturge, cinéaste et producteur français, né le 28 février 1895 à Aubagne (Bouches-du-Rhône) et mort à Paris le 18 avril 1974.
Il devient célèbre avec Marius, pièce représentée au théâtre en mars 1929. Il fonde à Marseille en 1934 sa propre société de production et ses studios de cinéma, et réalise de nombreux films avec les grands acteurs de la période (en particulier Raimu, Fernandel et Pierre Fresnay), dont Angèle (1934), Regain (1937) et La Femme du boulanger (1938).
En 1946, il est élu à l’Académie française. Après 1956, il s’éloigne du cinéma et du théâtre et entreprend la rédaction de ses Souvenirs d’enfance avec notamment : La Gloire de mon père et Le Château de ma mère. Il publie enfin, en 1962, L’Eau des collines, roman en deux tomes : Jean de Florette et Manon des Sources, inspiré de son film Manon des sources, réalisé dix ans auparavant et interprété par Jacqueline Pagnol.

« L’accent ne constitue pas, chez Pagnol, un accessoire pittoresque, une note de couleur locale, il est consubstantiel au texte et, par là, aux personnages. Ses héros le possèdent comme d’autres ont la peau noire. L’accent est la matière même de leur langage, son réalisme. Aussi, le cinéma de Pagnol est tout le contraire de théâtral, il s’insère par l’intermédiaire du verbe dans la spécificité réaliste du cinéma.[…] Pagnol n’est pas un auteur dramatique converti au cinéma, mais l’un des plus grands auteurs de films parlants. »
— André Bazin, Qu’est-ce que le cinéma ? (en 4 volumes), t. II, Le Cinéma et les Autres Arts, 1959, Éditions du Cerf